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Genolier aiguise son appétit dans l’Arc jurassien

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Déjà bien implanté dans le canton de Neuchâtel et dans le Jura bernois, le groupe hospitalier Genolier a des vues sur l’Hôpital jurassien. En mal de liquidités pour réformer son système de santé et construire de nouveaux bâtiments, le canton a amorcé des discussions avec le groupe privé. Pour l’heure aucun élément concret n’a pu filtrer, mais les réactions ne se sont pas fait attendre.

par Mohamed Musadak, Le Courrier

Au micro de la RTS hier, Raymond Lorétan, président de Genolier swiss medical network, a confirmé l’intérêt du groupe à s’implanter dans le Jura. Ce dernier est notamment prêt à investir dans le futur site de soins aigus de Porrentruy, et même de participer à la construction du nouvel hôpital jurassien à Delémont, en remplacement des anciens locaux, vétustes mais dont les blocs  opératoires viennent d’être rénovés. Contre quelles contreparties ces éventuels investissements seraient-ils échangés? Trop tôt pour le dire, selon Sophie Chevrey-Schaller, cheffe-adjointe du service de la santé publique jurassien: «Il n’y a aucun accord pour le moment, et les discussions en sont à leurs balbutiements.»

Raymond Lorétan a déclaré quant à lui qu’une proposition ne pourra se faire «que d’entente avec l’hôpital jurassien». Hôpital dont la présidente du conseil d’administration n’est autre que Pauline Vos Bolay, également présidente du conseil d’administration de HNE, et dont les solutions en matières de répartition des tâches sur les différents sites sont loin de faire l’unanimité.

Le canton du Jura n’a jusqu’à présent pas eu maille à partir avec des cliniques privées. Et s’il y en a un qui veut que cela reste ainsi, c’est bien Loïc Dobler, président du PS jurassien: «Pour nous, c’est tout simplement inimaginable de renoncer au service au public, surtout lorsqu’on voit comment Genolier s’est comporté dans le canton de Neuchâtel.» Selon le jeune politicien, «un tel groupe cherche la rentabilité et à assurer les prestations les plus lucratives, ce serait une aberration de laisser à l’Etat les services qui coûtent chers et les autres en mains privées». Les socialistes combattront le projet s’il se concrétise.

Le discours est moins vindicatif du côté du CS-POP, où Esther Gelso, secrétaire à l’hôpital de Delémont et déléguée syndicale du personnel, se dit prête à écouter les propositions de Genolier, et ce même si «les à priori, notamment à cause de la situation neuchâteloise, sont forts». Même son de cloche du côté de Gérard Meyer, président ad intérim du PDC, qui estime que «l’idée est à creuser», mais se refuse à prendre position sans avoir plus de détails.
Le conseiller d’Etat socialiste, Michel Thentz aura fort à faire pour convaincre le cas échéant. Mais l’heure de l’arrivée de Genolier n’a pas encore sonné semble-t-il. Kristian Schneider, directeur de l’Hôpital du Jura, assure être «très loin d’un accord». «Nous avons discuté, en tant que prestataires, d’éventuelles synergies, c’est-à-dire qui pourrait faire quoi, mais rien de plus.»

Source: www.lecourrier.chAuteur: Mohamed MusadakDate: le 17 juillet 2015

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