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L'Hôpital neuchâtelois pactise avec le privé

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Un partenariat avec deux cliniques du groupe Genolier étend l'offre de prestations pour tous les Neuchâtelois. A des conditions gagnantes pour les deux acteurs.

par François Modoux, Tribune de Genève

Ouvertes il y a une année, les négociations entre l’Hôpital neuchâtelois (HNE) et GSMN Neuchâtel ont abouti. Leurs établissements de soins publics et privés travailleront main dans la main dans trois domaines: la néphrologie et les dialyses (les maladies des reins); l’urologie (les affections de l’appareil urinaire des hommes et des femmes, le système reproducteur masculin); les soins intensifs.

Cet accord annoncé vendredi «doit contribuer à améliorer l’offre de soins pour tous les Neuchâtelois», ont expliqué Pauline de Vos, présidente de HNE, et Raymond Loretan, président de Genolier Swiss Medical Network (GSMN), le groupe propriétaire des deux cliniques privées de La Providence, à Neuchâtel, et de Montbrillant, à La Chaux-de-Fonds.

Cet accord survient à un moment crucial et dans un contexte délicat: une votation sur l’avenir hospitalier neuchâtelois se tiendra en effet le 12 février. Le scrutin à l’issue incertaine porte sur l’organisation des soins aigus dans le canton. Deux visions antagonistes s’affrontent: celle des autorités cantonales désireuses de concentrer les soins aigus lourds (blocs opératoires, urgences et soins intensifs) à l’Hôpital de Neuchâtel; celle d’un comité d’initiative qui réclame le maintien d’une activité chirurgicale non ambulatoire à l’Hôpital de La Chaux-de-Fonds.

Le partenariat public-privé révélé vendredi est dans l’air du temps: il est toujours plus courant que des médecins spécialistes travaillent simultanément pour un hôpital public et une clinique privée. Mais les signatures de conventions formalisant des coopérations entre un hôpital et une clinique restent difficiles à atteindre. Un tel partenariat suppose que des établissements en concurrence pour engager des médecins et capter les patients et le financement qu’ils drainent dépassent leur rivalité et trouvent des formules financières favorables aux deux parties.

«Nous démontrons que nos institutions peuvent développer des synergies dans l’intérêt de la médecine et des patients», commente Pauline de Vos. Président de GSMN-Neuchâtel, Antoine Wildhaber renchérit: «C’est une chance d’assurer la pérennité de la formation et de la relève médicale dans notre canton.»

Les dialyses sont surtout assurées à Neuchâtel par le privé. La coopération de médecins spécialistes de HNE est toutefois souhaitée par GSMN. L’accord trouvé permet de créer un service unique et partagé, qui atteindra une masse critique suffisante tout en donnant les moyens d’offrir aux patients neuchâtelois des soins plus complets.

En unissant leurs forces en urologie, NHE et GSMN veulent réussir à soigner des patients qui aujourd’hui vont se faire traiter dans d’autres cantons (Vaud et Berne surtout). Le volet soins intensifs vise à régler et garantir l’aiguillage des patients des deux cliniques neuchâteloises vers ce service stratégique de l’Hôpital cantonal.

Le conseiller d’Etat Laurent Kurth avait initié les discussions entre HNE et GSMN pour éviter des investissements dans des structures redondantes. La volonté commune de travailler en bonne intelligence pourrait déboucher sur d’autres partenariats, a assuré Raymond Loretan. Pauline de Vos souscrit, mais avec un bémol: les deux partenaires vont maintenant devoir s’apprivoiser; un bilan de leur travail en commun sera fait. Du résultat dépendra l’ouverture de nouvelles discussions.

Source: www.tdg.chAuteur: François ModouxDate: le 13 janvier 2017

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